Difficile de croire que Versant noir est un premier roman tant l’écriture est solide, posée, mature. Lison Lambert nous embarque dans un thriller d’aventure glacial, entre vertige, vengeance et désillusion au sommet de l’Everest. Et je vous préviens : on grelotte autant de froid que d’angoisse (plaid vivement recommandé).
Derrière cette ascension mythique se cachent des thématiques fortes : écologie, surexploitation des ressources, tourisme de masse, mondialisation… Et ça fait un bien fou de lire un roman qui sort des sentiers battus. La montagne n’est pas qu’un décor, elle agit comme un révélateur impitoyable des failles humaines.
J’ai adoré la première partie : la rencontre avec les personnages, l’atmosphère glacée qui s’installe, la tension qui grimpe (comme l’altitude). Puis survient un événement (pas de spoiler ici), qui fait basculer le récit. Sept ans plus tard, Alex reprend le fil de l’histoire pour des raisons plus personnelles. Cette seconde partie m’a moins captivée. Moins tendue, plus confuse parfois, malgré des révélations importantes. J’ai senti un déséquilibre entre les deux temps du roman.
Autre bémol : les noms. Réalistes, oui, mais parfois un vrai casse-tête. Combien de fois je me suis demandé : « Mais c’est qui déjà, lui ? »… Si, comme moi, vous avez du mal avec les patronymes à consonances étrangères, prévoyez un carnet et un crayon.
Malgré ça, Versant noir reste une réussite. L’immersion est totale, les décors saisissants, la tension palpable. Pour celles et ceux qui ont vu le docu d’Inoxtag, vous visualiserez sans mal les embouteillages humains, les camps balayés par les vents et la violence de l’altitude.
Bref, Versant noir, c’est une lecture qui a du souffle. Une belle surprise, des défauts, oui, mais un vrai potentiel. Lison Lambert est une autrice à suivre.
- Lambert, Lison (Author)
Résumé :
Parfois, la montagne tue. Chaque année, en moyenne, cinq alpinistes perdent la vie durant l’ascension de l’Everest.
Alex, vingt-cinq ans, ancienne championne de saut à ski et Jef, son père, guide de haute-montagne aguerri ont suffisamment l’expérience des sommets pour le savoir. Même s’ils n’ont encore jamais gravi cette éminence que les Népalais nomment « la déesse qui touche le ciel ».
Quand ils acceptent l’invitation d’Aniruddha – un jeune sherpa qui vient de fonder la première agence d’expédition commerciale népalaise – et se joignent à la cordée vers le sommet, ils pensent pouvoir maîtriser les éléments.
Mais sur l’Everest, la zone de la mort n’est peut-être pas celle qu’ils redoutaient.
Dernière mise à jour le 2025-06-12 / Liens affiliés / Images de l'API Amazon Partenaires
