Maëva n’est pas autrice, elle n’est pas non plus Camille Kouchner et n’a pas été victime d’un prédateur sexuel dont le nom est célèbre.

Pourtant, Maeva est une victime comme il en existe tant.

Maeva c’est :

« Une femme sans importance qui révèle l’importance de victimes dont l’existence a été inexistante »

Enfant, son grand père a régulièrement abusé d’elle. Elle pensait être sa préférée et surtout qu’il fallait se taire pour ne pas qu’il arrive malheur à ses parents.

Ce n’est qu’à l’âge de 13 ans qu’elle se rend compte que les gestes de son grand-père sont interdits et qu’elle a été violée par cet homme qu’elle adorait.

Lorsqu’elle trouve le courage de poser des mots sur ce qu’elle a subit et qu’elle se confie à ses parents, elle ne trouve aucun soutien, aucune aide, elle n’est ni écoutée, ni entendue.

Maëva est trop longtemps restée invisible, rongée par la culpabilité et la honte, n’ayant plus aucun goût en la vie. Cela aurait pu la tuer, mais elle a trouvé le courage de sortir de l’ombre. Aujourd’hui elle ose, telle une thérapie, dire au grand jour ce qu’elle a subi afin de permettre à ceux et celles, qui comme elle sont ou ont été victimes de parler pour se reconstruire.

Marc Gervais, son éditeur – qui est également auteur – a brillamment mis sa plume au service de ce témoignage poignant et bouleversant. Je me suis sentie révoltée à l’idée qu’un adulte use de son statut pour développer une emprise insidieuse et malsaine sur une enfant. A cinq ans, on est forcément naïf. Comment imaginer une seule seconde que notre grand-père adoré puisse nous faire du mal ?

C’est odieux, tout comme le délaissement familial subi qui s’en est suivi.

Le message est limpide : apprendre aux enfants dès leur plus jeune âge que leur corps leur appartient. Apprendre à dire non, à se confier sans peur du regard d’autrui, dénoncer le chantage, l’engrenage et l’emprise incestueuse, les scénarios tordus utilisés pour assujettir des enfants. Ce n’est pas chose facile, mais c’est primordial.

C’est un récit puissant tout aussi dénonciateur que les best-sellers comme la Famila grande.

Marc Gervais a su trouver les mots pour mettre en lumière ce récit, provoquer un large panel d’émotions, occulter la pitié et accentuer la force et le courage qu’il faut pour renaitre après un tel traumatisme.

Je ne suis pas une adepte des témoignages, en revanche celui-ci devrait être lu par tous, car c’est l’histoire d’une anonyme qui n’est pas un cas isolé.  

Bien plus que nécessaire, c’est une lecture indispensable. Personne n’est a l’abri. 

📚 Résumé :

Entre cinq et treize ans, j’ai été le jouet sexuel de mon grand-père. À 18 ans, ayant osé révéler son comportement déviant à mes proches, je me suis heurtée à leur refus d’y croire et à l’interdiction d’en parler. En plus des conséquences psychiques provoquées par des relations non désirées, l’omerta familiale a failli me tuer. Un jour, j’ai cessé de me taire et j’ai sauvé ma vie ! De l’incompréhension à la prise de conscience, de l’amnésie à la honte, de la négation de soi à l’abnégation pour renaître, je vous raconte TOUTE mon histoire. Je livre mes expériences pour donner le courage aux enfants meurtris de se libérer de leur passé traumatique et de s’approprier les clefs de leur renaissance. Je m’exprime pour permettre à leurs proches de saisir leurs souffrances et à les aider à les surmonter. Je combats pour sensibiliser le législateur afin que les infracteurs incestueux et incestuels soient poursuivis sans réserve de conditions, ni de temps.

Dernière mise à jour le 2024-04-18 / Liens affiliés / Images de l'API Amazon Partenaires

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