Les oubliés de Dieu de Ludovic Lancien

Livre lu en lecture commune avec deux copains du Quartier Noir en juillet dernier. J’ai honte tellement j’ai pris du retard dans mes retours ! Je ne chroniquerai pas toutes mes lectures estivales (certaines n’en valent pas la peine), mais impossible de faire l’impasse sur cet excellent bouquin.

Un médecin généraliste est retrouvé massacré dans son cabinet aux Lilas, près de Paris. Son corps a fait l’objet d’un véritable carnage.
Très vite, l’enquête dévoile sa double vie et son intérêt morbide pour la tératologie : l’étude des ces hommes et femmes que l’on qualifie abruptement de « monstres ».
Ceux dont l’existence même fut jadis considérée comme une preuve de celle du diable.
Ceux que le régime nazi a cherché à éradiquer à travers des campagnes d’extermination longtemps tenues secrètes.
Ceux que l’on nomme parfois les « oubliés de Dieu ».
Chargé de l’enquête, le capitaine Gabriel Darui va recevoir un appel d’un homme qu’il s’était juré de ne jamais revoir. Un homme qui connaît ses secrets les plus troubles. Un homme qui, à l’instar du médecin assassiné, a frayé avec ce que l’humanité a de plus sombre. Un homme qui sait que toutes les leçons du passé n’ont pas été retenues et que, comme Darui va le découvrir, l’horreur se conjugue aussi au présent.

Ce livre m’a été recommandé à plusieurs reprises et je comprends maintenant pourquoi.

J’ai été happée dès les premières pages de ce récit qui se dévore. C’est une lecture sans temps mort dans laquelle le suspense vous tient en haleine jusqu’au dénouement.

C’est au travers d’une enquête policière aux ramifications insoupçonnées que l’auteur évoque la tératologie et les dérives d’un eugénisme masqué.

Une histoire horrible et poignante dans laquelle la barbarie atteint des sommets. Une histoire de folie, celle des hommes, plus monstrueux encore que ceux qui vivent dissimulés aux yeux du monde.

J’ai tout aimé dans ce roman. Je n’avais jamais lu cet auteur auparavant, mais je renouvellerai l’expérience avec plaisir. Sa dernière parution est d’ores et déjà dans ma PAL.