C’est l’histoire de Mathieu, jeune adulte, interne en médecine, qui retourne dans la maison de vacances de son enfance, sur l’île d’Oléron. C’est à cet endroit, il y a une dizaine d’année, qu’il a laissé derrière lui l’insouciance de son enfance, alors qu’il n’avait que 11 ans et qu’une tempête se préparait à couper l’île du reste du monde.
Matthieu nous embarque dans son pèlerinage, et nous téléporte quelques jours avant Noël, l’année où son papa est décédé. Il nous raconte la tempête qui fait rage autour de lui, mais aussi dans sa tête et dans son coeur ainsi que sa rencontre avec Corentin, jeune garçon de son âge avec qui il s’évade dès qu’il peut.
Comment surmonter le deuil, la culpabilité, tous ces sentiments contradictoires qui l’empêchent de respirer ?
Comment aimer et détester cette mère à qui il se raccroche et qu’il ne reconnait plus car elle n’est plus que l’ombre d’elle-même ? Comment l’aider alors, que tout n’est que douleur et chagrin ?
Comment entrer dans l’âge adulte, se construire, faire la paix et trouver la force d’avancer lorsqu’on n’a que 11 ans et qu’on est perdu dans la tempête ?
Tout ceci est magnifiquement raconté par Mélanie Guyard. Les mots sont justes, les sentiments parfaitement décrits.
Le récit alterne entre passé et présent. Mathieu enfant et Mathieu adulte qui pose un regard sur ce qu’il a vécu.
Malgré l’ambiance sombre et triste du roman, il y a de l’espoir, le bleu du ciel cherche à repousser le gris de la tempête. C’est un hommage à l’amour, celui qui lie un enfant à sa mère, cet amour qui est plus fort que tout et qui restera la lumière et la chaleur auxquels on se raccroche dans la tourmente.
Je suis peut-être un peu trop sentimentale, mais forcement, en tant que mère d’un petit garçon de 13 ans, cette histoire m’a bouleversée.
Mélanie, vous avez chamboulé mon coeur de maman.
Je vous invite à découvrir ce roman, mais à bien choisir votre moment de lecture, car c’est loin d’être un feel good. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue qu’il existe un ciel bleu au delà des tempêtes.
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